Une réflexion qui marine dans ma caboche depuis des mois et qui accepte enfin de naître en mots sur la page blanche.
Mieux vaut être seul que mal accompagné.
Honnêtement, je ne saurai juger. Tout dépend de ce que l’on recherche, dans la vie en général et dans une relation en particulier.
Un polyamoureux m’a dit :
Être seul n’est pas bon. Être avec quelqu’un uniquement pour ne pas être seul est pire. Trouver ceux dont on veut être proche, avoir avec eux des relations fortes et ne pas être défini par elles devrait être le but à atteindre. Tout ce qui dure plus d’une nuit contient le début d’une amitié. Les autres facteurs incluent : intimité émotionnelle, compatibilité intellectuelle, intérêts partagés, romance et attirance sexuelle mutuelle. N’importe quelle combinaison de ces facteurs peut créer une forme ou une autre de relation. Certaines incluent la sexualité, d’autres pas. Le véritable amour les contient tous.
J’y ai beaucoup réfléchi. Je me suis interrogée sur le choix des facteurs. Sur l’affirmation de ce qu’est un véritable amour. Sur la présupposition qu’une telle chose existe. Et j’ai tout envoyé au diable de vauvert.
Cette question persistante de l’amour m’a fait réaliser qu’à toujours me questionner sur tout, j’étais tombée dans un travers assez répandu : la catégorisation. Mais rien de réel ne peut jamais vraiment rentrer dans les cases et l’amour moins encore que le reste.
Comme les questions persistent, je me suis rabattue sur un outil bien pratique : le mind mapping, en l’occurrence appliqué aux relations interpersonnelles. Pas de catégories mais des nuages bleus qui me relient aux gens auxquels je pense, des éclairs noirs pour ceux qui me fâchent, des cœurs roses vers ceux que j’aime et des trucs et des bidules et toutes sortes de symboles colorés selon ce que je ressens. Car je touche là à la limite de ce que les mots m’apportent. Mots, je vous aime. Mais la réalité est tellement plus que vous ne pouvez dire. Et ma pensée tellement plus riche que vous ne pouvez traduire. C’est le mind-mapping relationnel qui a résolu l’impossible tâche de me permettre d’y voir clair entre ami.e.s, amours, Amour et fâcheries. Et d’imaginer que tout cela restera à jamais trop complexe pour un simple mot mais que ça ne m’empêche nullement de le comprendre parfaitement et de m’y retrouver sans hésiter.
Pour revenir donc à mon califourchon, Mieux vaut être seul que mal accompagné. Ce qui implique qu’il vaut quand même mieux être accompagné que seul. A ce propos, je peux enfin dire, pour la première fois depuis que je respire, que je suis heureuse d’être célibataire et qu’il ne me manque rien. Que j’apprécie ma solitude et qu’elle ne m’est pas imposée parce qu’on ne s’intéresse pas à moi mais parce que je l’ai choisie. Que je suis mon homme idéal, celui qui me murmure « je t’aime » tous les soirs et me sourit le matin dans le miroir. Celui qui ne pourra jamais m’abandonner et à qui je peux dire sans mentir que je l’aimerai de toute mon âme jusqu’à mon dernier souffle.
Il reste de la place pour plein de gens à aimer et pour d’autres chemins à partager et ce ne sera plus jamais par peur ni par besoin, parce que dans cette affreuse solitude qui fait si peur, j’ai rencontré quelqu’un de bonne compagnie.
Et ça, c’est trop de bonheur 😉
Ma mindmap aujourd’hui 🙂
Bien des choses sont venues nourrir cette réflexion, trop pour les citer toutes, mais j’aimerais tout de même mentionner Carl Jung et son essai sur l’enfant divin (notamment les passages traitant de la conjunctio.