ASA #4, Avocat glacé : le shampoing

ASA : la rechute…

Bonjour, je m’appelle Mélusine et je suis accroc. Aujourd’hui c’était mon 467ème jour et des brouettes sans chaudron à savon et j’ai rechuté. Mais c’est pour la bonne cause puisque je suis presque au bout de mes réserves de savon !

Alors oui, on arguera que je n’ai plus de savon en barre et que j’ai fait du savon liquide, encore, alors que celui-là il m’en reste. Oui oui oui. Mais bon, je n’ai jamais vraiment réussi à faire de shampoing et dans le fond la recette que j’avais en tête pour un savon solide se prête mieux à la potasse puisque j’avais du mal à l’équilibrer pour obtenir une dureté suffisante. Enfin bon, j’ai toujours une bonne excuse pour savonner quoi.

Alors donc, savon liquide. Pas la peine de se tarauder la cervelle pour avoir 60% d’huiles « solides », puisque je compte pas obtenir un solide n’est-ce pas. Donc on garde l’huile de coco, bonne pour les cheveux, on élimine palme et olive, on ajoute ricin et avocat et on équilibre avec pépin de raisin. Un peu de menthol pour l’effet givré, une pincée d’oxyde vert pour la couleur (parce que ce serait dommage de le confondre avec mon détachant pour le linge) et hop ! Sort la balance Mélusine !

Ca tombe bien, il fait une chaleur de dingue, j’ai à peine besoin de réchauffer l’huile de coco, elle est déjà à moitié liquide. On ajoute les cristaux de menthol aux huiles puisqu’il ne peut pas se dissoudre autrement et on ajoute la potasse doucettement. La trace arrive en quelques minutes, pas aussi vite qu’avec mon détachant mais en moins de 5′ quand même. J’ajoute l’oxyde, c’est prêt à mouler.

Ah oui, ah non, pas de moule… Hum. La pâte est très opaque et quelque chose me dit qu’un peu de cuisson lui ferait du bien… Hop, à feu doux ! Et maintenant patience… Ne pas oublier de remuer régulièrement… Une demi-heure après, je coupe la cuisson : ça sent le savon. Alors oui, les maniaques vous diront que c’est pas très sérieux comme méthode et j’avoue que ça n’est pas faux mais enfin parfois suivre son nez n’est pas une si mauvaise idée (si la recette dit 2h de cuisson et qu’au bout de 45 minutes ça sent le cramé, arrêtez tout !) Je vais laisser reposer cette nuit et demain j’ajouterai un chouïa d’eau histoire d’obtenir une pâte souple.

Je vais en garder la majeure partie en pot pour le moment. Bientôt les vacances, j’en emporterai une noisette que je diluerai une fois sur place, je teste ça et je vous tiens au courant 😉

A la fin de la cuisson, ça donne ça, avec une bonne odeur de savon à la menthe 🙂

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source : Soapcalc

Détachant lessive

Une recette ultra rapide, pour un détachant efficace. A appliquer sur le linge avant de mettre dans le tambour…

Cette recette à base de potasse donne un savon mou à liquide selon la dilution de type savon noir.

Laissez bien refroidir les huiles en dessous de 40°C après les avoir fait fondre et avant d’ajouter la potasse. La trace est extrêmement rapide et il peut y avoir une phase de gel. Le savon est prêt en dix minutes environ. A ce stade il est très chaud, laissez le refroidir avant utilisation… Il peut se conserver sous cette forme dans un bocal ou être dilué.

Pour la dilution c’est au pif. Commencez par ajouter 100% d’eau bouillante (toujours par rapport au PTH) et laissez reposer. Voyez ensuite si la consistence vous convient et ajoutez éventuellement davantage d’eau. Evitez de remuer, ca mousse, laissez tremper la pâte, toute la nuit au besoin, vous aurez une pâte plus homogène le lendemain.

Je n’ajoute rien de plus à cette recette, ça n’est que du détachant tout bête qui est super efficace comme ça.

ASA #3 : Savon Liquide façon Savon Noir

Une fois n’est pas coutume, l’atelier s’est délocalisé à l’occasion de l’inauguration savonnière de la nouvelle cuisine de Rise, ma jumelle de savons. Elle avait une demande très précise : un savon liquide pour offrir à une collègue lessivière mais qui puisse aussi faire bain moussant.
Heu… Le bain moussant à la machine à laver ? T’es sûre ? On a donc ajusté les proportions en espérant trouver un compromis viable et sorti la soude la lessive de potasse.
C’est là qu’il faut être attentif 😉
Ma cop’s Rise et moi, on a l’habitude de la soude en poudre, on utilise jamais de lessive (la lessive de potasse c’est de la potasse déjà diluée en l’occurrence, celle-ci est dosée à 50%). On n’avait pas l’habitude des tracasseries des calculateurs… On a donc commencé à bidouiller soapcalc joyeusement :

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On a bien mis potasse (KOH) et lessive concentrée à 50% (lye concentration). On a ajouté nos huiles, ajusté le surgras et lancé le calcul. On a obtenu un truc dans ce style (cette image est un exemple, ne vous basez pas sur ces valeurs surtout)

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Le fait qu’il y ait une quantité d’eau en plus de la lessive de potasse m’a mis la puce à l’oreille (ça gratte)…

Rise – Moi la dernière fois, j’ai fait comme ça, j’ai mis la lessive de potasse et j’ai mis la quantité d’eau indiquée. Mais je sais pas, je me suis galérée avec un savon qui n’a pas arrêté de déphaser, l’huile qui surnage… J’ai failli le jeter mais j’ai fini par y arriver.
Mélusine – … Hum, je me demande s’il ne te manquait pas de la potasse…

On s’est regardées, on a regardé le soapcalc, songeuses…

Mélusine – Je refais le calcul, ya qu’à peser les huiles en attendant.

Direction le site d’aroma-zone, fiche descriptive des huiles, je note les indices de saponification, petite règle de trois en fonction de la quantité d’huiles et… Ah bah oui, il en manque la moitié de potasse dit donc ! Serait-ce parce que j’ai mis concentration 50% ?
Je teste avec une concentration différente…

Mélusine – Rise, si j’ai bien compris comment fonctionne le calculateur, si on veut avoir la bonne quantité de lessive à utiliser, il faut additionner la quantité d’eau et la quantité de lessive et utiliser ce total comme quantité de lessive correcte. (Notez que tous les calculateurs que j’ai testés donnent le même résultat)
Rise – Ben pourquoi ils le mettent pas directement ?
Mélusine – ??? Ben… Le bon côté, c’est que si tu te plante au pire, tu as (comme toi l’autre fois) un savon qui prend pas et qui déphase, tu n’auras jamais un savon caustique.
Rise – Ouais ? Ça pourrait être pire ?
Mélusine – Voilà !

On a continué avec la nouvelle quantité de lessive, pleines d’espoir.

Et là, ô miracle ! La pâte à savon a pris en quelques minutes.

On a couvert le pot d’un film plastique (histoire d’éviter qu’un des enfants veuille goûter la bonne crème pâtissière… Suivi d’un voyage aux urgences) et on est allées se faire un thé.

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Après avoir refait le monde et ses savons jusqu’à épuisement de la théière, je suis rentrée dans ma cuisine personnelle. Rise de son côté a laissé le savon se reposer (ça fait beaucoup d’émotions d’un coup !). Le lendemain, elle a ajouté l’équivalent du poids de pâte en eau. Comme il a eu peur qu’on essaie de le noyer, elle l’a laissé se reposer encore un peu (c’est très sensible un savon nouveau-né). Après toutes ces péripéties, le savon était tout souple mais pas transparent, prêt à conserver ou à diluer.

Évidemment, elle n’a pas pu s’empêcher de le tester… Encore un atelier réussi, avec un bémol, ça mousse sur les mains mais pour le bain on repassera !

Si je devais la refaire, je remplacerait l’olive par du colza qui ne peut pas mousser moins et qui sera plus blanc.