L’enfant d’éléphant

P1290694-20130330-231719-788366Il était une fois, Mieux-Aimée, un enfant d’éléphant qui était dévoré d’une insatiable curiosité. Il posait sans cesse des questions et pour seule réponse, il se faisait cogner. Lorsqu’il demandait à son oncle Hippopotame pourquoi il avait de tout petits yeux rouges, son oncle Hippopotame le cognait. Quand il demandait à son oncle Babouin pourquoi les bananes poussent dans les arbres alors que les melons poussent par terre, son oncle le Babouin le cognait des quatre pattes et même de sa longue queue ! Un jour, alors que l’oiseau Kolo-Kolo venait apporter des nouvelles, il voulut savoir ce que le Crocrodile mange pour son repas. Ils se mirent tous à le cogner mais lui, il insistait : « qu’est-ce qu’il mange le Crocrodile ? » Paf ! « Aïe ! Qu’est-ce qu’il mange le Crocrodile ? » Paf ! et ainsi de suite, jusqu’à ce que son papa d’éléphant lui réponde : « Ha tu veux le savoir ! Et bien va donc lui poser la question ! ». L’oiseau Kolo-Kolo lui indiqua où trouver le Crocodile : près du grand fleuve Limpopo qui est tout gis-vert et tout bordé d’arbres à fièvre. Il lui arriva toutes sortes d’aventures en chemin (notamment avec un serpent Python Bicolore de Rocher). Lorsqu’il rencontra enfin le Crocodile et qu’il lui posa sa question, le Crocodile lui répondit « Vient ça petit, vient ça, je vais de le dire au creux de l’oreille… » et Gnack ! il lui attrape le bout du nez. Ah oui Mieux-Aimée, j’ai oublié de te dire qu’en ce temps là les éléphants n’avaient pas de trompe mais seulement un petit nez noiraud, courtaud, dont ils ne pouvaient rien faire. Enfin donc Gnack ! Le Crocodile attrape le nez de l’enfant d’éléphant et commence à le tirer vers le fleuve. Mais l’enfant d’éléphant ne se laisse pas faire ! Il tire, il tire (avec l’aide de son ami, le Serpent Python Bicolore de Rocher) et son nez : ça l’allonge ! Enfin voilà l’enfant d’éléphant avec un long nez (qui n’est pas vraiment une queue de devant) et qui fait un bruit de trompette… C’est décidé, c’est une trompe ! Et bien utile en plus : on peut s’asperger avec de la boue (avantage numéro 1 !) On peut aussi cueillir les melons par terre et les bananes dans les arbres (avantage numéro 2 !) Et bien sûr, on peut s’en servir pour taper quelqu’un… Et voilà l’enfant d’éléphant tout guilleret qui revient dans sa famille. Et lorsqu’ils lui posent la question « Mais mon petit, qu’est-ce que tu as là ? »… « Ah vous voulez-le savoir ! » Paf ! Paf ! Paf ! Ses parents penauds sont allés voir le Crocodile et ils sont revenus en chantant en choeur : « Un éléphant, ça trompe, ça trompe, un éléphant… »

Ici le texte original et la traduction française

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