Est-ce la faim du début ou le début de la fin ?

Après Albert, c’est Sa Majesté des Huîtres qui part pour des lendemains plus bleus et des ciels qui chantent dans l’espoir d’augmenter la production perlière sur l’herbe verte du voisin.

Ca me fait vraiment mal de dire ça parce que quand même j’en ai bavé mais la pinctada Albertii me manque. Pas la Pinctada Inflata, faut pas pousser non plus. Il y en a eu de bien bonnes, que je vous propose de retrouver ici, histoire de se booster le moral les jours de pluie :

Néanmoins, les pinctadas n’étant pas rares, ma colonie ostréicole a de beaux jours devant elle. J’ai une belle huître qui grandit petit à petit pour laquelle je nourris de grands espoirs et j’attends une livraison fraîche d’un jour à l’autre. Je n’en connais pas encore l’espèce mais je soupçonne que ce sera à nouveau une Inflata. Point d’inquiétude donc, de nouvelles récoltes se préparent que je monterai avec plaisir en pendants d’oreilles ou en colliers pour vous en faire profiter, le malheur des uns faisant le bonheur des autres.

La suite très vite…


PS : J’étais quasi HS en écrivant, j’ai déjà rectifié trois coquilles. Encore deux et il me faudra admettre que l’état de pinctada est potentiellement contagieux… N’hésitez pas à me le signaler (je suis sûre qu’il en est qui s’en feront un malin plaisir) 🙂

Albert : c’est la fin

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Albert nous quitte. C’est triste. Albert étant sujet aux faux départs, on pourrait avoir de l’espoir, hélas, tout indique que c’est la fin. J’ai donc gardé du meilleur en prévision des vaches maigres (qui a dit mort aux vaches ? ‘tention, je vous ai à l’oeil !)

Voici donc une triste histoire de fin. Aucun collègue n’a été maltraité durant cette affaire et tout le monde en est sorti vivant. Mais ceci explique bien des choses, comme vous allez voir…

Albert – Si si, avant il faisait de la moto, il a eu un accident grave il paraît. Il a fait du coma. Apparemment il est resté le cerveau sans oxygène pendant plusieurs minutes, il avait l’encéphalogramme vertical. Mais il s’en est sorti idem.

Ce qui n’est manifestement pas le cas de tout le monde…


Adieu Albert, j’espère que tu inspireras d’autres fous rires à défaut de continuer à inspirer ma rubrique ostréicole !

Sa Majesté Des Huîtres : un peu, mais point trop n’en faut !

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– Chambellan ! Chambellan !!!
– Oui Votre Grandeur ?
– Où sont les rapports d’hier sur la production journalière de perles du royaume ?
– Sur votre bureau Votre Majesté, comme d’habitude.
– Ah ! (elle lit) hum-hum, hum-hum. Ça ne va pas. Là par exemple, la production du secteur Albertii, on ne sait pas ce qu’ils ont fait de leur journée ! Il faut détailler plus !
– Détailler plus ? À vos ordres Majesté.

Le lendemain, le Chambellan a pris soin de transmettre les nouveaux ordres au secteur Albertii. Il amène les comptes à la souveraine, espérant qu’elle sera satisfaite des efforts de chacun. Elle parcourt le document rapidement, ponctuant sa lecture d’un « hum-hum » et conclue en disant :

– Voilà, comme ça c’est mieux, comme ça on sait ce que chacun a fait, c’est plus clair.

Tout content, le chambellan félicite les équipes et pendant quelques jours, tout le monde est heureux au royaume des huîtres. Un matin pourtant, l’orage éclate sans avertissement…

– Chambellan ! Chambellan !!!
– Oui Votre Grandeur ?
– Où sont les rapports d’hier sur la production journalière de perles du royaume ?
– Sur votre bureau Votre Majesté, comme d’habitude.
– Ah ! (elle lit) hum-hum, hum-hum. Ça ne va pas. C’est beaucoup trop détaillé, il faut faire plus court !
– Plus court Votre Majesté ? Mais…
– Plus court oui ! Faites plus court !

Et elle le chasse d’un geste négligent de la main. Un peu perplexe, le chambellan transmet à nouveau fidèlement les ordres du monarque. Le lendemain, il apporte le compte-rendu du jour un peu tremblant, ne sachant guère comment il sera reçu.

– Hum-hum ? C’est pas mal mais… Ça n’est pas assez détaillé.
– Votre Majesté, je n’ai pas compris ce que vous vouliez : faut-il plus court ou plus détaillé ?
– Je t’explique : le compte-rendu, il faut le détailler mais pas trop, tu comprends ?
– Non Votre Grandeur.
– Ah. Bon alors, il faut que ce soit court donc tu le détailles mais pas trop.
– À vos ordres Votre Enflure !

Sa Majesté Des Huîtres : compter jusqu’à quatre.

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– Votre Grandeur…
– Ah Chambellan, je voulais te voir. Il faut organiser une grande réception en l’honneur du Prince du royaume voisin.
– Bien Votre Grandeur. Combien de personnes seront-elles présentes ? Je dois en informer les cuisines.
– Trois. Moi évidemment, le Prince, toi et le conseiller du Prince.
– Quatre donc, très bien.
– Non non, trois.
– Je ne comprends pas Votre Majesté, Vous, le Prince, moi et le conseiller, ça fait bien quatre.
– Non non, moi tu me comptes mais tu me comptes pas.
– Pardon ?
– Tu ne comprends rien ! Moi tu me comptes mais tu me comptes pas ! Ça fait trois !
– À vos ordres Votre Majesté !

Pinctada inflata : sa majesté des huîtres

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Une matinée ordinaire dans la baie des perles. Sa Majesté Des Huîtres souffre depuis plusieurs jours d’une inflammation de l’ego extrêmement douloureuse et ses sujets se sont rassemblés autour d’elle, écoutant patiemment ses doléances. D’un seul coup, Sa Majesté bondit vers la porte :

– Où est Emil ? Où est Emil ?

Autour d’elle, tous se regardent, surpris et légèrement inquiets. Finalement une suivante ose poser la question que tous se posent :

– Votre Majesté, qui est Emil ?
– Qui ça ?
– Emil Votre Majesté.
– Qui est Emil ?

La suivante de plus en plus inquiète continue bravement, espérant que l’inflammation dont souffre sa souveraine n’ai pas commencé à causer des dommages cérébraux.

– Je ne sais pas Votre Majesté, c’est vous qui avez appelé Emil. Ne savez vous pas de qui vous parlez ?
– Non. Non, je ne sais pas.

La suivante désemparée éclate en sanglots mais le fou qui ricanait doucement dans un coin s’esclaffe à grand éclats de rires. Le reste de l’assemblée est secouée de toux soudaines qui dissimulent mal des rires nerveux. 

La pauvre suivante s’enfuie, heurtant dans sa course un vieillard sombre dont les paroles prophétiques la poursuivent :

 » Ce royaume est maudit ! Cinq souverains en trois ans, chacun plus fou que le précédent ! Maudit ! Maudit !  »

Une fois n’est pas coutume, je modifie légèrement le décor de cette anecdote. Néanmoins le dialogue, dans son intégralité, correspond mot pour mot à ce qui s’est réellement passé. Vive Sa Majesté Pinctada Inflata ! 

Royaume ostréicole

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Chers amis,

J’ai le bonheur de vous annoncer une nouvelle arrivée dans mon petit bassin de culture de perles : la Pinctada Inflata, huître perlière géante. Dotée d’un ego démesuré, inversement proportionnel à sa taille, cette variété d’une qualité exceptionnelle m’a déjà fourni de beaux fous rires. Malheureusement il m’était impossible d’en retranscrire la teneur sans trahir le véritable contexte que je ne peux rendre public. Il m’a donc fallu un peu de réflexion avant de parvenir à transposer. À venir donc, mon interprétation de ces perles géantes !

Sortez le champagne et dégustez 😉

Albert, conformiste.

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Albert : Ça n’a fait que me confirmer la confirmation de la confirmité de ce que je pensais.

Pour ceux d’entre vous qui penseraient que j’en rajoute : je ne modifie absolument rien des paroles d’Albert. Et il est toujours parfaitement sérieux. Si si. Moi par contre, j’ai souvent du mal à le garder, mon sérieux.

Albert, génie en prêt

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Albert m’épate. Il m’émerveille. Il est une source constante et inépuisable d’irritation et d’inspiration. Mieux encore, je n’ai qu’à recueillir les perles qui lui tombent de la bouche sans y rien changer : il fait tout le boulot pour moi. Et parfois, je me demande s’il n’est pas télépathe pour lire dans mes pensées. Sans rigoler. Non parce que quand même, Albert, ça n’est pas son vrai nom n’est-ce pas, c’est un surnom soigneusement choisi sur mesure (voir dans ce post ci) et jamais au grand jamais je ne l’appelle comme ça en vrai. Pourtant, ce matin, Albert en véritable artiste contemporain qu’il est (voir ce post là), dessinait cela :

De quoi se poser des questions…