Deviens ce que tu es

Au début de sa vie, Carl Gustav Jung a été isolé, laissé à lui même dans un lieu où seuls la nature et la bibliothèque de son père pasteur lui procuraient des distractions. Différent des autres, il a dû endurer les mises à l’écart de ceux qui n’aiment pas que l’on ne soit pas comme eux.

« Décalé par rapport aux autres enfants du fait de sa pénétration profonde des choses et des êtres et pourvu d’une maturité et d’une capacité de compréhension que n’ont généralement pas les enfants de son âge. Ce décalage ne faisait qu’accentuer son retrait dans la solitude et la vie intérieure et renforcer la rêverie par laquelle il cherchait à  échapper à la souffrance générée par son inadaptation. « 
Cette différence a formé son esprit, l’incitant à puiser dans ses ressources intérieurs la force de persévérer dans son élan vers les autres.
En devenant psychiatre, il a défini la névrose comme un réflexe de survie, une tentative (plus ou moins adaptée) d’autoguérison. Persuadé que redonner leur dignité humaine aux patients, à leur histoire personnelle, était la clef de leur guérison, il s’est efforcé de leur faire découvrir leur valeur propre et leur richesse intérieure, leur permettant de devenir eux-même, de devenir cohérents avec leur essence, même si cela ne répondait pas aux critères de leur environnement.
(avec des extraits de 100% Jung de Viviane Thibaudier)

Je sais par expérience que savoir qui l’on est et l’accepter pleinement est le premier pas (et peut-être le seul) vers le bonheur. Ou la sérénité. En tout cas c’est un pas nécessaire, douloureux, comme quand votre ostéopathe vous donne un petit choc sur l’articulation coincée, on a le réflexe de crier de douleur et au moment où on va hurler, on s’aperçoit que la douleur a disparu (et on se retrouve bête, la bouche ouverte par un cri silencieux, à gober les mouches innocentes qui vrombissaient par là)…

Aussi je n’ajouterai qu’une seule chose :

En avant…

Marche !

Edité le 12 avril 2015 :

Petit pas à petit, j’ai poursuivi ma route. Trois pas en avant, trois pas en arrière, comme Pérette dans la comptine. Ces temps-ci, j’ai l’impression que le filet de mes questions a pris de l’ampleur tout en se concentrant sur l’essentiel. Parfois, une réponse apparaît, comme celle-ci :

– Nous ne sommes pas ici pour apprendre des leçons ?
– Non.
– Alors, pourquoi sommes-nous ici ?
– Pour vous rappeler et re-créer Qui Vous Êtes.
Je te l’ai dit et répété. Tu ne Me crois pas. Cependant, c’est bel et bien ainsi que cela devrait être. Car en vérité, à moins de devenir par ta propre création, Qui Tu Es, tu ne pourras l’être.

extrait de « Conversations avec Dieu »Tome 1, Neale Donald Walsch

One thought on “Deviens ce que tu es

  1. Je ne voulais pas le voir. Ma seule certitude. Pas voir son visage. Et pourtant l'affronter. L'affronter d'homme à homme. Pas à distance, pas par caméra interposée, pas avec une arme : au corps-à-corps. C'était mon corps que je voulais affronter, lui qui avait quelque chose de décisif à m'apprendre sur ce que j'étais, sur ce que j'allais devenir. Intuition absurde peut-être….

    Alain Damasio, La Zone du Dehors, pp. 432-33

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